XXI : Se re-inventer
- vladlenvzverev
- 6 févr. 2021
- 3 min de lecture

“S’améliorer c’est changer. Se perfectionner c’est changer souvent.” Winston Churchill
Dans ces mots d’une sagesse claire et évidente, se cache un autre principe : celui de l’évolution. Comme je l’avais dit dans un précédent article, la théorie de l’évolution de Charles Darwin ne favorise pas le plus fort, mais le plus adaptable.
Ainsi pour réussir les défis qui nous attendent, la seule chose sur laquelle nous devons nous concentrer, c’est de nous adapter et de nous améliorer. Il n’y a pas de place pour la faiblesse, ou la paresse. Il faut éliminer les défauts là où on peut les trouver pour essayer d’atteindre la perfection.
Il ne s’agit pas de critiquer qui que ce soit ou de vouloir se châtier soi-même. La faiblesse est humaine. Personne n’est parfait. Mais ce qui détermine la force d’une personne c’est sa capacité à se dépasser. A aller au-delà de ses imperfections. Et il en va de même pour une société.
Nous avons déjà tant accompli par le passé. La fin de l’esclavage, la reconnaissance des droits de l’Homme, le droit de vote, etc …
Ce que nous devons faire maintenant, c’est mettre un accent sur deux aspects : la discipline et la solidarité.
La discipline d’abord.
Nous avons été gâtés. Ce n’est pas de notre faute. Nos parents voulaient le meilleur pour nous et ils ne voulaient pas qu’on souffre comme eux ont souffert. C’est vrai pour leurs parents également. Et ce sera sûrement vrai pour nous et nos enfants. C’est humain. Quand on aime, on protège et on souhaite le meilleur.
Mais pour soi-même, la discipline doit régner. Pas la violence ou la pression ou l’obligation de ne jamais se reposer. Il faut prendre soin de soi, il faut savoir apprécier la vie telle qu’elle est et avoir des moments d’évasion. Mais il faut absolument reprendre la main sur notre paresse et notre manque de responsabilité. Nous sommes trop attachés, en ce XXIème siècle aux excuses comme “Je le ferai demain” ou “Je n’avais pas le choix” quand la vérité est “J’en ai pas envie”.
Et cette discipline que nous devons rétablir pour nous-mêmes, nous devons la rétablir pour la société dans son ensemble. Une fois de plus, il ne s’agit pas de créer un Etat fachiste (et la dérive est bien sûr possible !) mais nous ne pouvons continuer le cycle actuel ou tout candidat/homme politique cherche à flatter son audience et à lui cacher la vérité de peur de la froisser. Les élites politiques doivent montrer l’exemple mais aussi inspirer. Un chef, c’est quelqu’un que l’on suit parce qu’il nous donne l’envie de faire et d’accomplir des miracles. Ce n’est pas un père Noël que l'on suit pour avoir des cadeaux et oublier nos responsabilités.
La solidarité ensuite.
Comme je l’ai écrit dans le tout premier article de ce blog, la valeur d’une société solide est la Justice. Et la Justice sous-entend la solidarité. Il faut que l’Etat soit orienté dans sa mission providentielle envers les plus démunis et les plus nécessiteux. Mais la solidarité ce n’est pas seulement l'entraide. C’est aussi un sens de communauté. De Nationalité au sens pur du terme. Pour le dire plus vulgairement, la Solidarité c’est l’esprit d’équipe.
Car ce qui nous arrive nous arrive à tous. Nous devons faire face aux défis ensemble. Certes on peut avoir des conflits entre nous et on ne peut pas tous s’aimer les uns les autres. Mais chacun pour soi, on y arrivera pas. Et c’est probablement la chose la plus difficile à faire actuellement. Élevés dans l’individualisme et l'égoïsme abusif, nous avons oublié que nous avions la capacité de compatir avec les autres et qu’ensemble on est plus forts.
J’ai espoir que les confinements et les couvre-feu ont eu pour effet de rappeler à certains qu’il est trop difficile de vivre seuls et que nous sommes après tout des animaux sociaux. Et peut être que ces années 2020-2021 sont la base d’un nouveau mouvement de solidarité. Un mouvement où l’individu et ses qualités ne sont pas écrasés par le collectif, mais où le collectif n’est pas non plus ignoré au profit de l’individu.
“Tous pour un et un pour tous” pourrait-on dire.
Si nous réussissons à nous discipliner et à nous coordonner, le reste passera tout seul.
Investir dans les technologies, garantir la paix, nourrir les affamés, sauver la biodiversité …
Nous pouvons tout faire et tout réaliser. Mais pour cela il faut le vouloir et le faire.
Si nous faisons rien, nous courrons à la ruine.
Si nous rétrogradons nous sacrifions ce qui fait l’Humanité pour seulement survivre.
Mais si nous nous dépassons, le monde de demain sera encore plus radieux que ce qu'on peut imaginer.
Les défis qui nous attendent peuvent nous obliger à nous réinventer et nous rapprocher de l’Utopie. Il faut pour cela se lever, se changer et travailler ensemble.
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